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Jean Painlevé

Biologiste et réalisateur du 20ème siècle, c'est le point de départ du projet...

Zouhir

Ibn El Farouk

Il nous a accordé notre premier interview et expérimente le medium photographique...

Christian Fleitz

La maison des Fleitz nous a accueilli pour un week-end, pour nous présenter la photographie d'interférences... 

Peter Karbe

Designer optique chez Leica Camera AG depuis de nombreuses années, il nous a offert un nouvel angle de vue sur notre sujet...

Martin Oeggerli

Anciennement biologiste moléculaire, il nous fait faire le tour de différents laboratoire pendant une journée...

Karl Gaff

Spécialiste des méthodes de microscopie, il nous a emmené avec lui lors d'une collecte de sujets à photographier...

Roman Hill

La rencontre avec Roman a été l’occasion de le suivre dans la réalisation de ses vidéos, et de faire des plans de transitions pour le documentaire de À Objectif Ouvert

Alyssa Pagan

En charge du traitement des images reçues par le télescope spatial James Webb, elle nous a raconté son métier...

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Joe De Pasquale

En charge du traitement des images reçues par le télescope spatial James Webb, il nous a raconté son métier...

Zouhir Ibn El Farouk

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Nom: Ibn El Farouk

Prénom: Zouhir

Domaine: Photographie expérimentale

Lieu de travail: Paris

Site Internet: https://www.ibn-farouk.com/ 

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Ibn El Farouk est la première personne que nous avons interviewée: il nous a reçu dans son atelier le 11 novembre, et ce billet a pour objectif de vous en apprendre plus sur son travail, sans dévoiler tout l’entretien qu’il nous a accordé pour le documentaire.

    Grandi au Maroc et déjà intéressé par la photographie, Ibn El Farouk se sent vite restreint dans sa pratique artistique: les pellicules, qui sont alors les seules façons de capturer la lumière, doivent permettre une abstraction que la photo traditionnelle ne montre pas. Il explore alors différentes possibilités, et ce sont des clichés pris presque par inadvertance, à l’occasion d’un séjour dans le désert marocain, qui constituent un déclic: la lumière qui filtre à travers les maillons de la toile de tente crée des formes et une texture inédites.

Ibn El Farouk utilise alors ce matériau photographique, pour explorer sa couleur et sa matérialité.

    Aujourd’hui, sa technique est à la croisée de la photographie argentique et du numérique: les bains de liquides sont toujours là, mais la lumière rouge a disparu. Il expérimente ainsi différents procédés, en utilisant ses propres archives comme matière première et sa compréhension de la matière comme outil.

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images des œuvres: Contemporanéités de l'art

Christian Fleitz

Nom: Fleitz

Prénom: Christian

Domaine: Photographie d'interférences

Lieu de travail: Fondettes (Tours)

Site Internet: https://ineauflores-art.com/fr/portfolio-92623-go 

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C’est par bouche à oreille que l’on a entendu parler de Christian Fleitz, et il s’est rapidement beaucoup investi dans notre projet, pour préparer au mieux l’entretien et nous fournir des plans d’illustrations qui font rêver. Il nous a reçus chez lui le weekend du 2 décembre, et voilà en quelques paragraphes son approche.

      Pêcheur de truites, ancien technicien de l’industrie de l'électronique, et grand amoureux de la nature, c’est en s’approchant d’une goutte d’eau l'œil dans le viseur, il y a quelques années, que la photographie lui apparaît comme une évidence. Il trouve ainsi sa vocation dans le jeu entre la lumière et le capteur, cherche à dompter le rayon pour produire des effets particuliers en direct, et devient le photographe du trait qu’il est aujourd’hui.

Ses techniques sont variées et nécessitent tantôt des miroirs bien agencés, tantôt des lampes de poche, souvent une rivière, et d’autres fois des éléments du quotidiens aussi accessibles que du poivre ou du sel. Il développe ainsi un nouveau type de photographie, qui lui permet de réaliser des tableaux de rivières, de planètes, de gouttes, parfois les pieds dans l’eau et sinon sur un coin de table.

Cette technique novatrice entre en 2021 dans la Collection Historique de la Société Française de Photographie

   Sa démarche, qui est celle d'un inventeur

émerveillé par ce qui l’entoure, est aussi celle d’un scientifique cherchant à explorer la beauté. En sollicitant ses connaissances pluridisciplinaires, notamment sur les phénomènes vibratoires, Christian sonde le réel d’une façon qui rend visible l’invisible esthétique, tout en gardant un œil d’artiste critique sur les résultats obtenus. De quoi laisser rêveur devant cette vision de la réalité, si belle qu’elle en paraît irréelle !

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images des œuvres: Site internet de Christian Fleitz

Peter Karbe

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Nom: Karbe

Prénom: Peter

Domaine: Design optique

Lieu de travail: Wetzlar (Allemagne, Hesse)

Sur le site de Leica: The art of the Leica M-lens

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M. Karbe, rencontré une première fois en juin 2023 dans les bureaux de Leica Camera, s'est montré intrigué et intéressé par notre projet alliant science (notamment l'optique) et art (notamment photographie). Il nous a accordé un interview le 20 décembre, dans les locaux de Leica Camera à Wetzlar.
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Peter Karbe découvre la photographie d’abord du point de vue artistique: il réalise un apprentissage en tant que photographe, avant de se tourner davantage vers son aspect technique. Il étudie alors l'ingénierie pour la photographie à Cologne: mathématiques, optique, traitement du signal etc., autant de branches des sciences qui sont nécessaires au développement d’un appareil photo. À ce moment, la compagnie Leitz (qui deviendra Leica, pour Leitz Camera) à le vent en poupe, et c’est là qu’il débute en 1986. 

Il exerce alors en tant que designer optique, pour le développement de nouveaux objectifs. Au début des années 2000, M. Karbe participe à la transition de Leica de l’argentique au numérique, en relevant les défis techniques que cela impose, et prend la tête du département d’optique. En parallèle, il pratique la photographie d’une part pour son plaisir personnel, et d’autre part pour tester les performances sur le terrain des prototypes.

Aujourd’hui, il travaille toujours pour la R&D de Leica en tant que manager expert en optique et plate-forme.

 

Ainsi, son approche de la photographie reste très technique dans sa profession, mais son regard d’initié à l’art permet de faire les liens entre les effets, les textures observés sur une photo, et leurs origines optiques.

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images d'illustration: tirages de Peter Karbe, image de Charlotte Bonniot

Martin Oeggerli

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Nom: Oeggerli

Prénom: Martin

Domaine: Photographie scientifique 

Lieu de travail: Bâle (Suisse)

Site Internet: https://www.micronaut.ch/

Nous rencontrons Martin Oeggerli à Bâle, là où se trouvent les locaux dans lesquels il travaille. Il nous a accordé une journée entière, pour que l’on réalise un interview pour À Objectif Ouvert, mais aussi une vidéo de documentation pour ses réseaux. Cela a été l’occasion de le suivre durant les différentes étapes de sa création, dans différents endroits.
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Scientifique de formation, chercheur en biologie moléculaire pendant de nombreuses années, il côtoie le monde de l’invisible depuis un moment. Ce faisant, le microscope électronique à balayage (MEB) se présente comme un outil incomparable de prise d’images: en utilisant les électrons pour sonder la matière, les détails les plus fins (tels que la trompe d’une mouche ou un grain de pollen) sont révélés, tout en noir et blanc.

La technique que Martin Oeggerli utilise a été mise au point grâce aux connaissances acquises pendant son activité de chercheur: la préparation des échantillons à imager, leur collection, et leur prise de vue, constituent différentes étapes nécessaires pour obtenir une image propre.

C’est ensuite seulement qu’il fait apparaitre des couleurs, pixel par pixel, depuis un logiciel de retouche d’images.

De quoi émerveiller les visiteurs des expositions qu’il tient de temps en temps, ou les lecteurs des revues (Nature, GEO ou encore National Geographic) dans lesquelles figures certaines de ces images, mais aussi de quoi susciter une reflexion sur ce que l'on ne connaît pas.

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images des œuvres: site Internet de Martin Oeggerli

Roman Hill

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Nom: Hill

Prénom: Roman

Domaine: Artiste

Lieu de travail: Paris

Site Internet: https://www.romanhill.fr/

Roman Hill a accordé tout une après-midi à À Objectif Ouvert, dans son studio parisien où il expérimente différents mélanges et substances qu’il met en mouvement et filme. C’est pour réaliser des plans d’illustration pour le documentaire que nous sommes venus le rencontrer, et pour le suivre derrière sa caméra.
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Après des études d’audiovisuel, où il apprend la colorisation, le fonctionnement de caméras professionnelles, la gestion des éclairages, etc…  Roman Hill s’intéresse à ce qu’il peut se passer dans un verre d’eau ou dans une boîte de pétrie. Il s’équipe en matériel de plus en plus perfectionné, et se constitue une collections de poudres, de colorants, ou encore d’alcools plus ou moins concentrés. Ainsi il parvient à filmer de nombreuses réactions physiques et chimiques, en ajustant de façon empiriques les quantités de chaque constituants, visualisant tantôt des mouvements visqueux très organiques, tantôt des tourbillons dignes de galaxies. 

Au fur et à mesure, il acquiert une grande « culture générale des textures » qui lui permet de travailler pour différentes marques. Il participe à différentes publicités, avant de s’orienter d’avantage vers les longs métrages, pour lesquels il produit différentes séquences. Actuellement, il travaille à la réalisation d’une web-série documentaire Arte, qui devrait être publiée entre 2024 et 2025.

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |
Images des œuvres: site Internet de Martin Oeggerli

Karl Gaff

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Nom: Gaff

Prénom: Karl

Domaine: Photographie scientifique 

Lieu de travail: Dublin (Irlande)

Site Internet: https://www.artofsciencephotography.com/

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C’est jusqu’à Dublin que nous avons dû aller pour rencontrer Karl Gaff, et nous n’avons pas été déçus. Il nous a emmené d’abord à la recherche d’échantillons aquatiques à photographier, avant de plonger dans son studio rempli de microscopes…
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C’est dès l’enfance que Karl Gaff découvre les possibilités fabuleuses qu’offre un microscope, ne serait-ce que rudimentaire. Cet instrument optique, qui permet de plonger dans ce qui est d’ordinaire invisible, n’est pas souvent utilisé comme une moyen de faire des images pour le seul but du Beau. C’est pourtant ce que fait Karl Gaff pour son propre plaisir, en exploitant ses connaissances pointues acquises au fil des année et qu’il enseigne également à l’université de Dublin. Car observer quoique ce soit avec un grossissement pouvant aller jusqu’à x1000 nécessite la maîtrise de techniques de microscopiste. En effet, regarder un échantillon opaque ou transparent, inerte ou vivant, ne requiert pas les mêmes méthodes. 

Karl Gaff lui, est particulièrement sensible au monde du vivant qui l’entoure, et s’il passe du temps à explorer les motifs de cristallisation de différentes solutions, il accorde aussi de longues heures aux insectes d’eau, pas plus grand qu’un millimètre. Il faut d’abord les trouver dans un recoin humide, au bord d’un canal ou dans une marre, les repérer et les trier, et enfin les préparer pour leur observation au microscope. Certains même sont transparents, presque invisible à l’oeil nu si on ne les cherche pas avec un oeil aguerris; il utilise alors les propriétés qu’ils présentent. Certaines parties de ces larves transparentes sont anisotropes: la lumière qui les traverse est déviées de façon différente. C’est en utilisant une lumière polarisée que Karl Gaff parvient à imager ces différentes parties, à les rendre visibles et à leur donner des couleurs!

Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images des œuvres: site Internet de Karl Gaff

Alyssa Pagan & Joe De Pasquale

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Noms, prénoms: Pagan Alyssa, De Pasquale Joe

Domaine: Photographie scientifique 

Lieu de travail: Baltimore (Maryland, États-Unis)

Site Internet: https://www.stsci.edu/

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Nous avons eu la chance de découvrir le coulisses du STScI (Institut du télescope spatial) à Baltimore: c'est là que nous avons rencontré Alyssa et Joe, tous deux très enthousiastes vis à vis de leur métier.

Le monde des images ne leur a jamais été très étranger: Joe l'a poursuivi à travers des études d'astrophysique, et Alyssa y est entrée par des études d'arts avant de faire un second diplôme en astronomie. Et c'est au STScI qu'ils ont trouvé le métier qui réunissait leurs différentes aspirations. Pour Alyssa, c'est le subtil mélange entre art et science qui l'a attirée. Joe lui y est arrivé après avoir travaillé pour l'observatoire spatial de rayons X Chandra, à l'analyse de données puis au traitement des images. 

À Baltimore, grâce à l'équipe de scientifiques ils reçoivent les données transmises par le télescope spatial James Webb (JWST), situé à 1,5 millions de kilomètres de la Terre.

À partir de ces données brutes, constituées initialement de plusieurs images noires superposées voire juxtaposées (une image par filtre utilisé par le JWST), ils révèlent les amas d'étoiles, les nuages de gaz et autres corps célestes présents dans les données mais jusqu'alors invisibles. Ils doivent alors suivre les contraintes de cohérence scientifique (comme faire en sorte que les objects chauds et récents apparaissent bleus, et ceux plus froids et lointains plutôt rougeâtres), tout en s'assurant que le résultat est agréable à l'oeil (tant du point de vu des couleurs que du cadrage ou de l'équilibre). Un travail à la frontière même entre art et science en somme!

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Portrait: photo de Charlotte Bonniot  |  Images des œuvres: site Internet du JWST
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